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jeudi, 26 octobre 2006

Enduisez-vous de produits toxiques... c'est pour votre bien-être!

Dentifrice, crème, savon, produit vaisselle, lessive, peinture... La liste des produits pénétrant dans notre maison est longue. Or, il n'y a qu'à jeter un coup d'oeil sur leurs ingrédients pour se dire que finalement, nous n'avons pas la moindre idée de la dangerosité des produits que nous acceptons sans broncher. Qu'il s'agisse d'enduire notre corps, de laisser rentrer dans notre bouche, se diffuser dans nos narines, imprégner les vêtements qui nous couvrent... 

C'est vrai, ça, après tout, cela vous parle, vous, du Potassium Thioglycolate, du Butylparaben, du Xylitol ou du Steareth-20??? Moi non... même en ayant fait de la biochimie pendant longtemps... Et pourtant, certains de ces produits (attention, pas nécessairement ceux que je viens de citer) sont toxiques, cancérogènes, allergènes, ils peuvent perturber les cycles ou les quantités d'hormones présentes dans l'organisme... Bref, vous n'auriez sans doute pas envie de vous enduire de colle forte, de goudron, de solvant ou de pesticide... et pourtant c'est ce qui vous arrive régulièrement!

medium_produit_chimique_vigitox.gifMais heureusement, tous les produits ne sont pas égaux. Certaines marques sont plus nocives que d'autres. Pour vous guider dans vos choix, Greenpeace a créé le site "Vigitox" qui classe des dizaines de produits d'intérieur selon les risques qu'ils représentent pour votre santé. Vous vous colorez régulièrement les cheveux ou parfumez votre intérieur? Vous feriez mieux de faire un tour...

Pour aller plus loin, vous pouvez consulter les ingrédients de très nombreux produits sur le site "Le Flacon". Vous y trouverez également une veille sur l'actualité des produits chimiques et leurs interdictions. Ensuite, si vous en avez le courage, visitez le site du CSST (Commission de la Santé et de la Sécurité au Travail) et son Service du Répertoire Toxicologique... Cliquez sur "produits" et rentrez les noms des ingrédients. Les résultats sont effrayants.

Si je vous dis:

  1. Retirer rapidement les vêtements contaminés. Laver la peau au savon et à l'eau.
  2. En cas d'inhalation des vapeurs ou des poussières, amener la personne dans un endroit aéré.
  3. Rincer abondamment les yeux avec de l'eau.

De quoi s'agit-il? Des premiers secours à effectuer en cas de contact avec le Butylparaben, très utilisé dans les produits cosmétiques et pharmaceutiques... Le produit est absorbé par la peau et les voies digestives, il peut provoquer des irritations et entrainer une sensibilisation chronique de la peau. Evidemment, ceci est valable à forte dose. 

Mais au fait, à "forte dose", c'est quoi au juste??? 

Les industriels ignorent souvent les conséquences de leurs produits: seuil dangereux pour la santé, produits de décomposition (qui peuvent devenir mortels...), toxicité en cas de mélange avec d'autres produits... C'est dans ce cadre que la Commission Européenne a proposé en 2003 une révision de sa politique sur les substances chimiques. Ce projet de réforme porte le nom de REACH et vise à mettre en place un système global d'enregistrement, d'évaluation et d'autorisation des produits chimiques qui doit encore être approuvé par le Conseil et le Parlement. 

mardi, 07 février 2006

Phyt’Attitude : agriculteurs, préservez votre santé !

Phyt’Attitude (ex "réseau toxicovigilance") a été créé par la MSA (protection sociale du monde Agricole et Rural) en 1991 pour assurer une veille permanente concernant les impacts des produits phytosanitaires sur la santé des utilisateurs.
 
A cette fin, Phyt’Attitude recense et analyse tous les troubles de santé déclarés pour mettre en avant les relations de causes à effets entre les symptômes et les produits utilisés. Les plus fréquents sont des problèmes de peau (irritations, démangeaisons…), des troubles digestifs (nausées, douleurs…) et des maux de têtes.
 
Les salariés agricoles sont les plus touchés, les contaminations se faisant principalement lors de l’application ou de la préparation des produits. Les grands responsables sont les insecticides/acaricides (à l ‘origine de 33% des troubles), des fongicides (31%) et des herbicides (23%). Les cultures les plus explosées sont les vignes et les céréales.
 
Si vous êtes en contact avec ces produits, n’hésitez pas à contacter Phyt'Attitude au numéro vert: 0.800.887.887
 
Grâce au recensement et à l’analyse des troubles, le travail d’expertise permet de connaître les matières actives et les formulations dangereuses pour la santé de l’homme. Cela permet ensuite à Phyt’Attitude de participer à l’homologation des produits pour éviter les plus toxiques, d’influencer la composition et l’information disponible des produits et enfin d’améliorer les mesures de protection et prévention.
 
Ainsi, il est recommandé de se laver les mains régulièrement, de porter des gants même après traitement et de prendre une douche immédiatement après traitement.
 
Les troubles engendrés montrent bien l'importance de limiter au maximum l'usage des pesticides. Et je rappelle que ce qui est toxique pour l'homme l'est pour la nature. Mais là, je vois mal un renard ou une abeille appeler le numéro vert...
 
Pour plus d’information, je vous invite à lire le dernier bilan Phyt'Attitude.
[MàJ 15/4/2011: consultez désormais le site de l'Observatoire des Pesticides]

jeudi, 15 décembre 2005

Pollution de l'air intérieur

La pollution intérieure des bâtiments est un phénomène de plus en plus reconnu, résultant entre autre de l'émanation de produits chimiques des matériaux de constructions, des revêtements, de l'ameublement, des équipements et d'une mauvaise ventilation (voir article du blog "Qualité de l'air intérieur" et "Pollution intérieure: exemple des écoles"). Cependant, de la même façon que la pollution extérieure agit sur notre santé, la pollution intérieure a elle aussi des conséquences non négligeables. Or, ces impacts sont moins connus... en France. Pourtant, cela fait des années que les pays du Nord et les Etats-Unis ont pris conscience du problème en reconnaissant les effets de la pollution intérieure.

A force d'être de plus en plus exposé à une multiplicité de produits chimiques souvent peu testés avant d'être mis sur le marché (les dangers liés aux interactions avec d'autres produits étant généralement totalement inconnus), de plus en plus d'allergies et de pathologies apparaissent (le scandale de l'amiante en est une triste illustration). Certains personnes ont même développé un syndrome d'hypersensibilité chimique ou MCS (pour Multiple Chemical Sensitivity). Il s'agit d'une affection caractérisée par la répétition de symptômes surviennant lors de l'exposition à diverses substances chimiques à des concentrations bien inférieures à celles connues pour entraîner des effets dans la population.

Pour tâcher de contrer l'usage grandissant de dizaines de milliers de substances chimiques en circulation aux effets trop souvent méconnus, l'Union Européenne finalise un règlement (appelé REACH) concernant l'enregistrement, l'évaluation et l'autorisation des substances chimiques, ainsi que les restrictions applicables à ces substances.

Pour plus d'info concernant le syndrome d'hypersensibilité chimique, consultez le site de "la Maison empoisonnée".

Ce blog reviendra prochaînement sur REACH pour développer les objectifs et les enjeux de ce règlement.

lundi, 24 octobre 2005

Qualité de l’air intérieur

Lorsque l’on parle de "pollution de l’air", la plupart d’entre nous pense immédiatement à la qualité de l’air… extérieur. Pourtant, l’air de nos maisons et bureaux peut s’avérer tout aussi polluant (voire plus) qu’à l’extérieur, pouvant engendrer à plus ou moins court terme des maux de tête, de la fatigue, une toux chronique, des allergies, etc. Or, nous passons souvent plus de temps dans des bâtiments que dehors. Les risques sont d’autant plus accrus que les locaux sont neufs.

Les sources de pollution sont diverses: matériaux de construction et de finition synthétiques (isolation, meubles, peintures, vernis…), utilisation de produits chimiques sous de multiples formes (pesticides, nettoyants ménagers, désinfectants, mais aussi cosmétiques, parfums – surtout les aérosols et autres diffuseurs), sans oublier les insectes, les moisissures et les champignons.

Beaucoup de produits d’usage courant emploient des substances chimiques qui n’ont pas été testées rigoureusement, leurs effets à plus ou moins long terme demeurant généralement totalement inconnus. Quant aux risques liés aux interactions entre plusieurs produits (mélanges liquides, solides ou gazeux), c’est le flou complet.

Pour limiter cette pollution intérieure, 4 actions sont possibles:

- Eliminez les sources de polluants: privilégiez des produits dits “verts” (optez pour des produits labellisés pour éviter de vous faire avoir par des appelations mensongères), choisissez des matériaux naturels (vêtements, solvants, fenêtres en bois ou en aluminium plutôt qu’en PVC, bois plein plutôt que contreplaqué…), évitez les désodorisants (préférez le bon vieux sachet de lavande), faites vérifier régulièrement vos cheminées et vos chaudières pour éviter les fuites, arrêtez de fumer (ou faites le à la fenêtre), faites le ménage très régulièrement (aspirez la poussière plutôt que de l’essuyer – pour éviter sa dispersion), demandez à des professionels d’éliminer la peinture au plomb des vieux bâtiments…

- Ventilez: cela évite l’accumulation de polluants dans la maison. Ouvrir des fenêtres en grand pendant 5mn est plus efficace que mettre l’espagnolette toute la journée. La ventilation est primordiale lors de travaux (pause de moquette, vitrification, peinture…) ou de traitement quelconque (bois, plantes, teinture…). Aérer régulièrement évite une humidité trop élevée (risques de moisissures, environnement humide et chaud plus accueillant pour les acariens). Attention cependant: ne gâchez pas de l’énergie en chauffant ou refroidissant à fond une pièce que vous êtes en train d’aérer… Aérez vers midi l’hiver quand l’ensoleillement est maximal et la nuit pendant l’été.

- Isolez les sources de pollution: des bois traités peuvent être recouverts d’un vernis ou d’une peinture non polluants, la porte du garage communiquant avec votre maison peut être encadrée de joints…

- Absorbez les polluants: disposez des plantes dans votre maison. Des plantes en bonne santé peuvent absorber une partir des composés organiques volatiles et autres polluants présents dans un bâtiment (évitez de mettre de grandes plantes dans les chambres à cause du dioxyde de carbone qu’elles rejètent). Au passage, utilisez au maximum des traitements non polluants (type savon, plantes aromatiques repoussant les insectes…) – sinon, traitez chimiquement les plantes dehors (produits très néfastes pour la santé).

dimanche, 04 septembre 2005

Surveillez les additifs alimentaires

Aujourd'hui les additifs sont quasiment omniprésents dans notre alimentation. A tel point que beaucoup de consommateurs finissent pas capituler en fermant les yeux sur les ingrédients. Erreur!!! Un simple coup d'oeil sur le listing de la dangerosité des additifs alimentaires fait froid dans le dos et donne envie de limiter les dégâts. En effet, entre l'apport d'acide ascorbique (vitamine C) et les colorants rouges (les pires colorants, cancérigènes, dont certains sont officiellement interdits en France), il y a une GROSSE différence.

Les conséquences à long terme sont très mal connues. Le recul est insuffisant pour mesurer l'ampleur des effets de tous ces additifs (surtout qu'ils sont de plus en plus présents, y compris dans les aliments destinés aux enfants). Certaines études ont même mentionné l'effet d'additifs sur des espèces animales, entraînant une altération des comportements sexuels ou du taux de fécondité (malheureusement, ce sont des constantes, ces 2 facteurs étant très souvent les premiers signes d'un empoisonnement, notamment chez nombre d'espèces animales).

Bref, plutôt que d'attendre sagement 30 ou 40 ans pour en savoir plus, prenez l'habitude dès à présent de lire les ingrédients des aliments que vous achetez. Je vous garantis bien des surprises. La dernière en date en ce qui me concerne... des arômes ajoutés dans toutes les conserves de lentilles, quelle que soit la marque.

Bon appétit!

mardi, 30 août 2005

Economisez l'encre de votre imprimante

En matière de produit chimique, les encres d'imprimantes ne sont pas ce qu'il y a de plus sain.... plus on économise l'encre, moins on consomme de cartouche et les difficultés que pose leur recyclage. Pour cela, il y a plusieurs solutions:

- Toujours se poser la question de la nécessité d'imprimer: une adresse ou un numéro de téléphone se noteront aisément sur un bout de papier...

- Le but de l'impression est-il d'avoir une vue d'ensemble? Si oui, imprimer 2 pages de document par feuille suffit (dans la boîte de dialogue de l'imprimante, vous pouvez opter pour le nombre de pages par feuille, égal à 1 par défaut).

- S'il s'agit de brouillon, imprimez en "mode économique", il s'agit d'une impression légèrement moins définie, suffisant largement tout en économisant significativement l'encre (il faut pour cela cocher une case dans les propriétés d'impression).

- Si vous en avez la possibilité, achetez une imprimante 4 cartouches (noir + cyan + magenta + jaune) plutôt que 2 (noir + couleur), vous ne remplacerez que la couleur défaillante, il n'y a plus aucune perte (c'est aussi un gain économique à moyen terme).

- Il existe des possibilités de recharger les cartouches, la qualité de l'encre s'étant considérablement améliorée depuis quelques années (cela évite de jeter des cartouches avec plein de résidus). Mais attention, vérifiez avant les conditions de garantie de votre imprimante: en cas de problème, certains fabriquants refuseront d'appliquer la garantie s'ils se rendent compte que vous avez utilisé des encres compatibles.

- Enfin, il est possible de recycler les cartouches, mais il n'est pas toujours facile de savoir où, le mieux est de se renseigner auprès de revendeurs informatiques dans votre quartier. Pour un particulier travaillant dans une entreprise qui les recycle, il est toujours possible d'emmener ses cartouches...

mardi, 16 août 2005

Réduire l'usage de déodorants

Un certain nombre d'individus se souciant de la propreté de leurs pieds, mais plus encore de l'odeur s'en dégageant en fin de journée (surtout les baskets...), pulvérisent leurs chaussures, pieds et chaussettes de déodorant. Or, comme tout aérosol, les gaz à effet de serre nocifs (CFC) ont certes été bannis, mais lisez donc les ingrédients et vous comprendrez vite que les "bombes" aérosols portent bien leur nom... autant limiter les pulvérisations et pour votre santé et pour la qualité de l'air.

Voici donc quelques gestes très simples pour parfumer vos pieds:
- Saupoudrez un peu de talc dans vos chaussures. Vous pouvez acheter des flacons de talc pour bébé en grande surface pour un coût très raisonnable.
- Achetez de l'eau de cologne en spray (ou transvasez dans un flacon pulvérisateur) et pulvérisez l'intérieur de vos chaussures (vers les orteils, pas le talon) et la pointe de vos chaussettes (ou vos pieds) au moment où vous enfilez vos chaussures. Des eaux de cologne bas de gamme coûtant moins chères que ces fameux déo spécial pieds suffisent amplement...

Enfin, pensez aussi à nettoyer régulièrement l'intérieur de vos chaussures avec un produit antibactérien ou au moins avec un sopalin... Evidemment, tout ceci n'est valable qu'à la condition de changer souvent de chaussettes... J'en profite au passage pour vous rappeler qu'entretenir ses chaussures (surtout celles en cuir) prolonge leur durée de vie: c'est moins de gâchis et de déchets!